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lundi 25 août 2008

Wolfgang Laib...

Depuis plus de trente ans, cet homme doux comme un bonze, pose au sol des musées des carrés jaunes de pollen qui irradient. Il sculpte d'éphémères pierres de lait, il creuse dans l'espace des chambres de cire qui envahissent de leur odeur et invitent au repli, il fait monter au ciel des escaliers de laque noire. Rencontre du minéral et de l'organique, de l'inerte et du vivant...
"La vie n'est pas une question d'évolution. C'est une question d'essence, pas de devenir", résume-t-il pour contrecarrer ces historiens d'art qui voient le progrès comme nirvana ultime.
Le quasi-sexagénaire au corps fin vêtu de lin n'est pas là pour s'expliquer. Chacune de ses paroles sonne comme un haïku, qui laisse toutes les portes ouvertes. Pour le connaître vraiment, il faudrait le suivre lors de ses longues marches dans les prés, où il passe des semaines à récolter le pollen de noisetier dans le printemps allemand.
Il faudrait aussi savoir méditer à ses côtés dans son refuge en Inde. Il faudrait faire, comme il l'a fait toute sa vie, un décisif pas de côté.

Source : le monde

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