La riche odeur des roses embaumait l'atelier et, lorsque la brise d'été soufflait dans les arbres du jardin, de lourds effluves de lilas ou le parfum plus subtil des aubépines en fleur entraient dans la pièce par la porte ouverte.
Depuis l'angle du canapé aux coussins de cuir persan sur lequel il était allongé, Lord Henry Watton pouvait tout juste apercevoir l'éclat aux douces tonalités de miel d'un cytise en fleur dont les rameaux fragiles semblaient être à peine capable de supporter le poids d'une beauté aussi flamboyante que la leur.
Les vols d'oiseaux, qui projetaient de temaps à autre leurs ombres fantastiques sur les longs rideaux de soie tendus devant la fenêtre immense, produisaient comme un effet japonais passager et lui rappelaient ces peintres de Tokyo aux blêmes visages..
Au centre de la pièce, fixé à un chevalet vertical, se dressait le portrait en pied d'un jeune homme d'une extraordinaire beauté devant lequel, à faible distance, étais assis l'artiste lui-même...
(Extrait du roman de Oscar Wilde, le portait de Dorian Gray)
1 commentaire:
Salut ! sympa ton blog, j'en ai fait un aussi, mais je ne sais pas vraiment quoi écrire... hou je suis nulle !
http://kee-keelife.blogspot.com/
bisous à bientôt !
Christelle
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